L’évolution de l’or dépend de ses fondamentaux
L’or continue à subir la pression baissière infligée par les récents développements de la planète économique et géopolitique. En effet, croulant sous les surprenantes décisions de la réserve fédérale américaine, ainsi que l’attentisme –tendu, pourtant- entourant la situation sur les frontières russo-ukrainiennes, le métal jaune gravite actuellement autour du palier des 1 315 dollars l’once. Pour les experts du courtier londonien Triland Metals, cette baisse découle tout naturellement du « rallye excessif de ce début d’année » qui était condamné à aboutir vers une correction proportionnelle. De leur côté, les analystes de Commerzbank ne s’inquiètent pas outre mesure, jugeant que le boomerang de la crise géopolitique mondiale fera en sorte que « l’or reste demandé en tant que valeur refuge » en raison notamment « du conflit qui oppose la Russie et l’Ukraine en Crimée ». Côté demande physique, c’est la méfiance qui règne actuellement, dans la mesure où l’ensemble des pays asiatiques (Japon, Inde, Chine…) viennent à peine de s’extirper d’une crise économique plus ou moins importante. En effet, le fondateur, raffineur et fameux négociant en or allemand Heraeus rappelle que « la demande physique d’or en Europe et en Asie reste prudente », ajoutant que « même si la crise de Crimée et les tensions entre la Russie et l’Ouest continuent, la tendance de l’or restera définie par ses fondamentaux et la politique monétaire ».
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