L’or tiraillé entre Crimée et FED
Et force est d’admettre que c’est la FED qui l’emporte, pour le moment. Car, entre la pression baissière imposée par la FED et le facteur géopolitique haussier de la Crimée, c’est actuellement l’élément FOMC qui continue à tirer l’ensemble du marché aurifère vers le bas. Pourtant, les yeux demeurent intensément braqués sur l’évolution de la situation en Crimée, avec le retour d’une vague d’inquiétudes concernant l’avenir des relations russo-ukrainiennes. En effet, « les Etats-Unis ont durci les sanctions visant Moscou en ciblant maintenant des pans entiers de l’économie russe, notamment l’énergie », des mesures sévères que l’Union européenne est très susceptible d’imiter dans les jours/semaines à venir. Le facteur de risque, en provenance de cette crise géopolitique, n’est donc pas encore à écarter. Toutefois, rien ne semble ébranler la pression baissière récemment exercée par l’annonce de la décision de la réserve fédérale américaine. En effet, le FOMC (comité de direction monétaire de la FED) est désormais clairement déterminé à modifier la politique accommodante de l’institution, et les experts soulignent d’ailleurs que « la Réserve fédérale continue de préparer le terrain en vue d’une normalisation de la politique monétaire, ce qui conduit à réduire la sous-évaluation du dollar ainsi que l’extrême surévaluation de certaines devises émergentes ». Et avec la vague de pression vendeuse qui déferle actuellement sur l’ensemble des marchés d’investissement, l’or tient tant bien que mal le coup, en attendant de pouvoir reprendre son rallye haussier.
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