Nouvel épisode dans la saga de l’or allemand
Et c’est une saga qui dure pourtant depuis près de deux années. Cette fois-ci, ce sont certains économistes et observateurs français qui remettent cette ‘polémique‘ à l’ordre du jour, remettant notamment en question la pertinence même de cette décision de ‘déstockage général’. En effet, bon nombre de professionnels français n’hésitent pas à afficher leur étonnement de voir la Bundesbank rapatrier tout son or hautement gardé dans les coffres parisiens, alors que ça « ne lui coûte rien ». Ce qui n’est pas le cas avec la réserve fédérale américaine qui exige, quant à elle, la somme de 500 000 euros annuels pour assurer la protection du métal jaune allemand confié à ses soins. Pourtant, faisant fi de toute considération matérielle, la banque centrale allemande a décidé de récupérer la totalité de ses réserves d’or stockées à Paris. Des sources officielles révèlent d’ailleurs que « en 2013, 37 tonnes d’or conservé à l’étranger ont d’ores et déjà été rapportées dans la plus grande discrétion en Allemagne, probablement par avion ». Rappelons que la ‘polémique’ de l’or allemand a été déclenchée par une découverte surprenante, rendue publique, en 2011, par la Cour Fédérale allemande. Les réserves d’or allemandes ne seraient en effet « pas régulièrement contrôlées par les banques étrangères ». Du coup, sous la pression de l’opinion publique et politique, la Bundesbank avait annoncé, au début de l’année 2013, qu’elle allait « rapatrier une grande partie de son trésor d’ici 2020 », avec, pour objectif ultime, de ramener un total de 674 tonnes d’or sur le sol allemand. Toutefois, dans un souci diplomatique inévitable, Jens Weidmann, président actuel de la Bundesbank, avait tenu à préciser : «Nous ne transférons pas l’or vers l’Allemagne parce que nous avons des doutes sur le fait qu’il soit vraiment disponible», il s’agit simplement d’un «nouveau concept de stockage».
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