Les marchés financiers entre attentisme ukrainien et économique
Ce qui confirme donc le sentiment de méfiance planant sur l’ensemble des principales places boursières mondiales, depuis plusieurs séances. Entre une situation russo-ukrainienne encore précaire – bien que relativement calmée – et des résultats plus ou moins importants dont la publication est prévue d’ici la fin de la semaine, les investisseurs maintiennent un état d’attentisme compréhensible et justifié. Côté rapports officiels, on guettera notamment, en Europe, les différents indices PMI définitifs des services pour la zone euro (mois de février), que les experts qualifient de « données qui devraient confirmer le scénario d’un redressement de l’activité en Europe ». Par ailleurs, seront également attendus les résultats chiffrés relatifs aux ventes de détail et de la deuxième estimation du PIB du 4ème trimestre de la zone euro, « toujours dans l’optique d’une confirmation de la reprise sur le Vieux Continent ». De l’autre côté de l’Atlantique, ce sont les chiffres US de l’enquête ADP sur l’emploi privé, l’ISM services, mais aussi les derniers stocks de pétrole qui sont actuellement sous les feux de la rampe. Quant à la crise en Crimée, il faut admettre que le calme relatif de la situation continue à présager une tempête sous-jacente. En effet, bien que Vladimir Poutine ait exclu, « pour le moment, une intervention militaire conte l’Ukraine » lors de sa récente conférence de presse, le président russe a maintenu un ton assez menaçant en rappelant « que les troupes présumées sans insigne en Crimée étaient des forces d’auto-défense (et non des militaires russes), et en annonçant que le rabais octroyé à l’Ukraine sur le prix du gaz sera remis en cause ».
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