Le calme relatif en Crimée impose une halte au rallye aurifère

Certes, l’évolution de l’or, depuis une semaine, semble être en dents de scie, mais force est de constater que ces variations ont lieu à un niveau qui demeure, selon les experts, « record ». Les observateurs professionnels soulignent en effet que, même en stagnant entre les 1 330 et les 1 350 dollars l’once, l’or continue à frôler son propre record (« du jamais vu depuis fin octobre 2013 »), avec un sommet annuel (de 1 349,50 dollars) enregistré au début de la semaine. La stagnation en question demeure toutefois bien réelle, provoquée, en grande partie, par l’évolution tourbillonnante de la situation en Ukraine. Du coup, rien d’étonnant à ce que le métal jaune ait récemment marqué un repli relatif, dans la mesure où la crise russo-ukrainienne semble également s’être tassée. Pourtant, la récente et fulgurante évolution de l’or continue de provoquer la surprise des experts qui se retrouvent à court d’arguments pour justifier cette envolée, à l’image des courtiers de Triland Metals qui rappellent que « la crise en Ukraine a provoqué un ‘rally’ de 25 dollars pour l’once d’or à la faveur du retour de la demande de métal en tant que valeur refuge », tout en maintenant un certain degré de méfiance vis-à-vis de l’évolution à court terme de la relique barbare. Et c’est une méfiance partagée par les analystes de RTFX qui soulignent que le métal jaune pourrait prolonger sa pause actuelle en raison de « la détente qui pourrait se concrétiser entre Moscou et Kiev », puisque « le président Poutine a renvoyé dans leurs bases des soldats russes en manœuvre ».

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