Quand le métal jaune devient la bête noire des gouvernements
Les rapports entre gouvernements et métal jaune ont toujours été particulièrement mouvementés, et marqués, il faut l’avouer par l’aversion des gouvernements pour toute mesure susceptible de plébisciter l’or. Au début des années 70, la sphère occidentale avait même cru avoir définitivement effacé la mention même du métal jaune de l’histoire économique du monde, puisque aucun état n’avait bronché, face à la « décision pourtant unilatérale de l’administration Nixon de rompre le dernier lien » qui reliait le métal jaune au Système monétaire international, comme le rappelle Nicolas Perrin, célèbre conseiller de gestion de patrimoine indépendant. Trois décennies plus tard, cette approbation tacite sera pourtant leur plus grand regret, dans une conjoncture économique où le prix de l’or enchaîne record après record de flambée, poussant ces mêmes états à diversifier les réserves de leurs banques centrales respectives avec la valeur refuge indiscutable de l’or. Mais ce sera surtout l’Orient (sous ses déclinaisons indiennes et chinoises) qui hissera le marché aurifère au sommet des valeurs incontournables. Côté occidental, c’est la loi du « gold bashing » qui sévit, autrement dit, la critique permanente de la moindre stagnation de l’or, au moindre signe de faiblesse, par des médias orientées par des états soucieux d’assurer la survie de leurs dettes respectives et « la pérennité de leur système financier par l’émission de plus de dette et sa circulation dans les circuits financiers sous forme de monnaie fiduciaire ».
Retour