L’or au sommet de sa forme…en dépit de la FED

Après quelques semaines successives de « désamour » avec les opérateurs des marchés, le métal jaune semble enfin récupérer quelques couleurs dorées et reprendre ainsi sa place de valeur refuge préférée des investisseurs. Les récentes décisions issues des dernières réunions du comité directeur de politique monétaire de la réserve fédérale américaine avaient eu pour effet de plomber le marché aurifère, le ballotant d’un creux de stagnation relative à un autre. La FED avait en effet décidé, au mois de décembre 2013 de donner le coup d’envoi de son programme de « tapering », réduisant les 85 milliards de dollars d’injections mensuelles dans l’économie US de 10 milliards (en décembre), puis d’une autre tranche de 10 milliards (janvier). Ces décisions avaient rassuré les marchés financiers sur la santé et la reprise économique US, plaçant les valeurs refuge (avec l’or en tête) dans un second plan de placement général. Sans compter que, comme l’expliquent les analystes du courtier londonien Triland Metals, dans la mesure où « la pression s’est allégée sur les marchés d’actions et les devises émergentes, l’attrait de l’or a disparu. Cela couplé avec la confirmation que la FED continue de réduire ses injections mensuelles de liquidités (à 65 milliards de dollars en février, contre 75 milliards en janvier, ndlr) a fait chuter l’or ». Toutefois, cette donne vient de s’inverser, puisque les récents indicateurs en provenance des différents départements économiques américains ont montré de réels signes de faiblesse, redorant le blason du marché aurifère, dans la foulée. L’or vient de réussir l’exploit de dépasser le palier des 1 280 dollars, se rapprochant ainsi lentement mais surement de celui –très prisé et décisif– des 1 300 dollars l’once.