La BCE maintient le statut quo…mais jusqu’à quand ?
La banque centrale européenne a annoncé, jeudi dernier, qu’elle comptait maintenir l’ensemble de sa politique monétaire inchangé, avec notamment des taux directeurs proches du zéro. La plupart des économistes et observateurs du marché prévoient toutefois de voir la prochaine réunion du Conseil des Gouverneurs de la BCE donner lieu à une première vague de baisse de ces taux (mois de mars), avant « d’adopter un taux des dépôts négatif dans le courant du deuxième trimestre ». Selon les experts, le président de la BCE, Mario Draghi, aurait en effet laissé entendre (lors de sa dernière conférence de presse) qu’une baisse des taux serait fortement envisageable, dans la mesure où son institution demeure « fermement déterminée » à conserver (voire renforcer) son orientation particulièrement accommodante. Selon les analystes du bureau d’étude américain CITI, « si les turbulences sur les marchés émergents devaient s’accentuer ou si l’inflation devait fléchir significativement en février, un taux de dépôt négatif pourrait être décidé dès le mois de mars ». Côté américain, les indicateurs partagés et stagnants de la semaine dernière laissent peu de place à l’optimisme, et les experts s’accordent à prévoir une attitude plus méfiante de la part de la réserve fédérale américaine. En d’autres termes, il est attendu que le programme du « tapering » connaisse une halte, durant les deux prochaines réunions du FOMC, en attendant de voir l’économie US montrer des signes permanents de reprise, ou, du moins, de stabilité.
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