Le risque de contagion des marchés émergeants
Dans le tumulte de soucis justifiés qui règne actuellement sur l’ensemble des marchés financiers, une autre inquiétude a été évoquée cette semaine ; celle de voir la crise imminente des économies émergeantes déteindre éventuellement (et, pour certains observateurs, fatalement) sur les économies majeures des deux côtés de l’Atlantique. Brenda Kelly, stratégiste experte chez IG, rappelle en effet que « comme environ 12 milliards de dollars d’argent étranger ont quitté les marchés actions des économies émergentes le mois dernier, la possibilité d’une contagion rôde et affecte le sentiment sur les actifs à risque ». Et il s’agit là d’une inquiétude largement partagée par bon nombre des homologues de l’analyste, et renforcée, récemment, par l’annonce du repli considérable de l’indice PMI manufacturier officiel chinois –ramené ainsi à 50,5, soit son pire résultat du dernier semestre. L’annonce a d’ailleurs eu pour effet de ramener sur le devant de la scène l’angoisse –plus généralisée- d’un « ralentissement de la croissance mondiale ». En tout cas, ces inquiétudes auront largement éclipsé le peu de bonnes nouvelles parues dernièrement, dont, notamment, la reprise économique grecque, « dont l’indice repasse en territoire positif pour la première fois depuis août 2009 », ou encore les bons résultats de l’Allemagne qui affiche actuellement « sa plus forte expansion depuis 32 mois ». En effet, pour la plupart des experts, à l’image de Chris Williamson, chef économiste chez Markit, « les tensions sur les prix, et les risques de déflation resteront sans nul doute l’une des principales préoccupations de la BCE, les hausses des prix des achats et des prix de vente ralentissant en janvier ».
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