L’or coupé en plein envol par le FOMC
La semaine dernière, le métal jaune avait connu un début de semaine flamboyant, atteignant rapidement (dès la séance de mardi) sa meilleure performance des quelques dix dernières semaines, profitant ainsi de deux facteurs majeurs ; les préparations du Nouvel An Chinois, mais également et surtout, la crise généralisée des pays émergeants. D’ailleurs, les experts du groupe Commerzbank soulignaient, vendredi dernier, que « au milieu de l’incertitude grandissante sur les marchés financiers et des turbulences dans les pays émergents, l’or a atteint un plus haut en deux mois à 1279,60 dollars l’once (lundi soir) ». Du coup, c’était la valeur refuge de la relique barbare qui était essentiellement et grandement prisée, tout au long de la semaine dernière, puisant l’élan de son envol dans la persistance des turbulences qui traversaient l’ensemble des pays émergents de part en part. En effet, fidèles à la tradition de la dualité des monnaies vs. l’or, les investisseurs ont cherché à enchaîner les acquisitions de métal jaune, cherchant sa protection contre la brusque dépréciation de leurs devises respectives. Une dépréciation qui a été freinée, dès la séance de jeudi, par la décision du FOMC d’amputer ses 75 milliards de dollars d’injections monétaires de quelques 10 milliards de dollars supplémentaires, ce qui a eu pour effet immédiat de réduire, dans la foulée, la pression maintenue sur les marchés financiers des pays émergeants. Pourtant, bien qu’une bonne partie des gains accumulés par le marché aurifère aient été effacés, en l’espace des quelques séances qui ont suivi cette fameuse décision, les experts continuent à afficher une confiance inébranlable dans la reprise du métal jaune. A l’image de Commerzbank qui affirme que « aussi longtemps que les troubles continueront dans les marchés émergents, l’or restera demandé comme valeur refuge ».
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