La FED n’effraie plus les marchés
La plupart des marchés financiers internationaux avaient connu une semaine plutôt mouvementée, la semaine dernière, dominée par un sentiment d’attentisme et de méfiance. Les principales places boursières appréhendaient essentiellement de voir la réserve fédérale américaine donner le coup d’envoi de son fameux tapering (réduction prématurée des achats massifs et mensuels d’actifs), dans la mesure où l’économie US donnait, selon bon nombre d’observateurs, des signes de reprise suffisamment solides et constants pour justifier une telle mesure. Et les indicateurs, en ce début de cette semaine, semblent également pointer dans cette direction. Jeffrey Lacker déclarait lundi « qu’accentuer le soutien monétaire n’aurait sans doute pas d’effet durable sur l’économie américaine et compliquerait encore le démantèlement du programme de rachats d’actifs de la Réserve fédérale ». Selon le président de la FED de Richmond en Caroline du nord, « la croissance économique américaine est surtout entravée par des problèmes de démographie et de productivité sur lesquels le soutien monétaire n’aura que des effets limités et transitoires ». Et il aura été publiquement soutenu, dans cette prise de position, par ses homologues James Bullard (président de la FED de St Louis) et Richard Fisher (président de la FED de Dallas) qui estiment, à l’unisson, que la politique monétaire actuelle de la FED est bien trop accommodante et qu’un tapering imminent serait la meilleure décision à prendre. Pourtant, en dépit de cette pression permanente, maintenue par les responsables de la FED, les marchés financiers ne semblent pas s’émouvoir. Après une semaine baissière, les places boursières majeures débutent cette semaine sur une tendance stabilisée à la hausse.
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