L’inflation est à l’origine de la décision BCE
La décision de la banque centrale européenne avait créé la surprise générale, au moment de son annonce. Une semaine plus tard, la nouvelle continue à faire couler beaucoup d’encre, tant pour la justifier que pour en prévoir les conséquences. Le jeudi 7 novembre, Mario Draghi, président de la BCE, avait annoncé, dans le cadre d’une conférence de presse très attendue, que son institution baisserait son taux d’intérêt directeur, le ramenant de 0,50% à 0,25%. Rappelons d’ailleurs que Mr. Draghi est connu pour créer ce type de surprise, avec des politiques introduites de manière et à des timings généralement inattendus, mais qui s’avèrent efficaces. Cette nouvelle annonce ne dérogera donc pas à la règle. Côté justifications d’experts, tous s’accordent à expliquer cette baisse du taux par la menace pesante et persistante de déflation qui hante le bloc euro, depuis le début de l’année 2013. Pour le mois d’octobre, le taux d’inflation avait légèrement frémi, se hissant péniblement de 0,7%, en lieu et place des 2% espérés. Le constat est déplorable ; la marge considérable, entre l’objectif de la banque centrale européenne et la réalité des marchés financiers et économiques de la zone, reflète surtout l’urgence de certaines mesures radicales. Et le couperet n’a pas tardé à tomber. D’après Mario Draghi, les membres du comité directoire de la BCE s’attendent à une « période longue de basse inflation en zone euro », qui fait suite à des « changements significatifs » sur les marchés européens. Il admet toutefois que la décision de baisser le taux directeur de l’institution n’était pas un choix « unanime ».
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