Nouvelle taxe aurifère : Pourquoi la bijouterie s’en sort mieux ?
Les professionnels du milieu gardent un profil bas, même si on les suspecte de jubiler –et à juste titre, d’ailleurs- de leur victoire indirecte dans le dernier ‘massacre‘ fiscal opéré par la commission des finances de l’Assemblée nationale. La commission vient en effet de voter l’amendement d’une loi fiscale stipulant une hausse de la taxe sur la vente de l’or, pour la hisser de 8% à 10%. Durant l’année 2012, la fameuse taxe avait valu à l’Etat la bagatelle de 92 millions d’euros de gains. Il serait donc, en effet, contre-productif d’y mettre un terme prématuré. D’où l’amendement ! Toujours est-il que, déjà clairement et largement ciblés par une série d’attaques, durant les derniers mois, les professionnels du secteur de la bijouterie aient exercé une forte pression sur le gouvernement afin d’être épargnés –partiellement ou totalement- par cette taxe. Et le gouvernement semble avoir cédé. Alors, dans quelle mesure les bijoutiers s’en sortent-ils mieux que les autres professionnels du secteur ? Il semblerait que beaucoup d’objets en or soient fondus sans le déclarer alors que ce recyclage est soumis à la taxe de 10 %. Du coup, plus de la moitié du métal jaune recyclé éviterait cette nouvelle taxation… Cette pratique est-elle courante ? Apparemment, oui. En tous cas, les professionnels de la bijouterie ne s’en cachent pas totalement. « À priori, nous faisons notre travail… », déclare un bijoutier, « …après, c’est aux douanes de contrôler ». Voilà qui est clair !
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