La FED fait planer le mystère
Réduira ? Ne réduira pas ? Impossible de savoir, dans l’immédiat, si la réserve fédérale américaine va procéder à un quelconque changement de sa politique monétaire, avant la fin de l’année 2013…ou pas ! En fait, il est même difficile de deviner si l’institution hésite réellement, ou si les membres de son comité directeur prennent simplement un malin plaisir à faire planer un mystère inutile. Petit récapitulatif des derniers évènements ; jeudi dernier (19 septembre), Ben Bernanke annonçait que la FED ne comptait absolument pas diminuer la voilure de ses 85 milliards d’aides monétaires mensuelles à l’économie nationale. Le lendemain, vendredi, James Bullard, président de la réserve fédérale de Saint-Louis, révélait que cette décision n’était pas unanime et qu’un changement de la stratégie accommodante de la FED demeurait une forte possibilité, ramenant les projecteurs angoissés des marchés d’investissement vers la prochaine réunion du comité monétaire de la FED (29 et 30 octobre 2013). Et, dernier coup de théâtre de la série, cette semaine, William Dudley, président de la réserve fédérale de New York, déclare qu’une « politique monétaire très assouplie » restait indispensable pour soutenir l’économie US, ajoutant même que toute évolution de cette politique « devait trouver sa source dans des statistiques portant sur l’état réel de l’économie ». Ça ne vous rappelle rien ? Exactement ; le jeu du va-et-vient que les membres de la FED avaient orchestré, à leur dernière réunion, en août. Conclusion ; soit les membres du comité peinent à faire front uni, face à la crise actuelle de l’institution, soit ils s’amusent à aggraver les angoisses –déjà profondes- de la communauté économique internationale. Dans les deux cas, les derniers mois du mandat de Ben Bernanke ne seront certainement pas de tout repos.
Retour