La FED joue la carte de la prudence
C’est un étonnement général qui s’est abattu, hier, jeudi 19 septembre, sur l’ensemble des marchés financiers et économiques internationaux. Après une réunion mensuelle de deux jours, particulièrement placée sous les feux des projecteurs scrutateurs, le comité de politique monétaire de la réserve fédérale américaine vient de faire tomber son verdit hautement attendu. Les membres du comité ont décide de ne pas apporter une quelconque modification à la politique monétaire actuelle de la maison. Ce qui inclut pas moins de 85 milliards de dollars injectés mensuellement dans l’économie nationale (en rachats massifs d’actions et d’obligations), ainsi qu’un taux directeur proche du zéro. Certes, les experts n’avaient pas prévu de voir ces perfusions monétaires s’assécher du jour au lendemain. Mais une bonne partie de la communauté économiste professionnelle tablait grandement sur une réduction progressive, dès la fin de l’année 2013, commençant par une baisse de l’ordre de 10 à 15 milliards de dollars. Il n’en sera rien. Rappelons aussi que le communiqué de la FED incluait également son annonce de la baisse de ses prévisions de croissance pour 2013 et 2014, avec toutefois une amélioration relative de ses prévisions de chômage. Les analystes de la banque Barclays ont exprimé leur surprise, suite à la publication de ce communiqué : « Ce qui nous surprend vient du fait que la Fed prévoit que l’inflation et le chômage seront tous les deux à leurs niveaux long terme et pourtant, la banque centrale projette que son taux directeur ne sera qu’à mi-chemin d’un niveau neutre fin 2016 ».
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