US et Syrie : La position de la France
Difficile à dire, dans la mesure où l’ensemble des relations diplomatiques internationales a pris un tournant particulièrement tendu, depuis quelques semaines. Toutefois, officiellement, la France soutient son allié de toujours, les États-Unis,…jusqu’à preuve du contraire. La semaine dernière, la France avait une position claire ; le président François Hollande attendait, tout comme son homologue américain, le vote du parlement US pour déterminer la suite des opérations. Le chef d’état français annonçait attendre également le rapport des experts de l’ONU (concernant l’usage des armes chimiques à Damas, par le gouvernement syrien au pouvoir) qui devait alors « être connu assez rapidement ». Pourtant, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, rappelait, dans le même temps, que ce rapport très anticipé ne risquait pas d’apporter de faits réellement neufs au dossier syrien, dans la mesure où la communauté politique et diplomatique internationale (y compris les russes et syriens mêmes) s’accordaient à admettre la véracité des attaques chimiques. Après un G20 particulièrement tendu, la France semblait re-considérer sa position, d’autant plus que le président russe Vladimir Poutine avait clairement statué, à l’occasion de la conférence de presse de clôture de la réunion à Saint-Pétersbourg, que « la Russie aiderait la Syrie en cas d’attaque extérieure ». Mardi 10 septembre, le président Barack Obama citait, dans son discours, deux alliés sur le soutien duquel il affirmait pouvoir compter ; l’Angleterre et la France. Voilà qui nous ramène à la case de départ.
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