US et Syrie : Un G20 partagé
C’est un G20, déroulé sous le signe de la tension, qui a pris fin le week-end dernier, laissant planer de profondes divergences qui n’ont pas fini de faire couler l’encre des spéculations concernant le futur de la géopolitique au Moyen-Orient. La fameuse réunion du G20, organisée en Russie (Saint-Pétersbourg), a exceptionnellement zappé les questions économiques –pourtant primordiales- au profit de discussions houleuses autour de la situation syrienne. Barack Obama et Vladimir Poutine ont enfin eu l’occasion d’échanger directement leurs points de vue respectifs –et radicalement opposés- concernant une éventuelle intervention militaire en Syrie. A l’évidence, ce tête-à-tête très anticipé ne s’est pas déroulé dans la joie et la camaraderie. Les deux chefs d’états en sont sortis tout aussi résolus à camper sur leurs positions qu’ils l’étaient avant le sommet, si ce n’est plus. Au total, 11 des 20 pays participant au G20 sont en faveur d’une offensive militaire punitive, appelant à une « réponse internationale forte » contre Bashar Al Assad qu’ils jugent « clairement » coupable de l’utilisation d’armes chimiques contre ses propres citoyens. Une majorité in-extremis qui laisse près de la moitié des pays participants au soutien –sinon affiché, tout du moins tacite- de la position russe. La tension de ce sommet a été maintenue jusqu’à son terme, samedi dernier. Les chefs d’états avaient même tenté de sécher la traditionnelle photo commémorative, confirmant ainsi la gravité de l’impasse diplomatique internationale causée aujourd’hui par l’inextricable conflit syrien.
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