Discours Obama – Le calme après la tempête ?
Pas vraiment. Certes, dans son discours, le président Obama ne cache pas sa déception de voir le congrès et le public américain hésiter à lui accorder leur aval, mais il maintient fermement sa résolution –et celle de son administration- à punir le gouvernement Bashar Al Assad. Durant une quinzaine de minutes, le chef de la première puissance mondiale a plaidé la cause, tant humanitaire que pragmatique, d’une offensive qu’il se dit « déterminé » à mener. En raison d’une opposition farouche (parlementaire et publique) qui demeure réticente à lui accorder un soutien qu’il juge indispensable, le président américain concède enfin à « considérer et étudier » le plan diplomatique russe qui implique la mise sous contrôle international de l’UN des armes chimiques syriennes. M. Obama n’a cependant pas caché son profond scepticisme quant à la sincérité, la faisabilité et le maintien (à moyen et long terme) d’une telle proposition. Le chef d’état a donc annoncé qu’il accorderait du temps à son administration pour étudier les rapports des inspecteurs UN, laissant ainsi également l’occasion au congrès de considérer la nécessité des attaques militaires qu’il promet de planifier avec « no boots on ground » (pas de soldats sur terrain. Uniquement des frappes aériennes ciblées). Ce discours annonce donc une trêve que le président Obama ne manquera pas d’écourter, le cas échéant. Sur fond de ce nouvel épisode mouvementé de la saga US-Syrie, l’or continue à afficher un repli qui reste, jusqu’ici, assez relatif, en attendant probablement une réelle évolution de la situation.
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