Histoire de l’or – Un nouveau chapitre révélé
Ces nouveaux faits ont été révélés suite à la publication du chapitre IX des archives de la Banque d’Angleterre (Bank of England). Le scan du chapitre a été publié, le mardi 30 juillet 2013, sur le site Internet de BoE, et n’a pas manqué de susciter l’intérêt de toutes sortes d’experts ; historiens et économistes –bien sûr-, mais également les férus du métal jaune qui découvrent, ici, une nouvelle page longtemps cachée de l’histoire géopolitique de la relique barbare. En mars 1939, un transfert est effectué par le compte n°17, au profit de « la vieille dame de Threadneedle Street » (surnom de la banque centrale britannique), pour une valeur de 6,4 millions d’euros d’or massif (soit 934 millions d’euros, sur la base du prix actuel de l’once). Ce transfert est saisi sur le compte n°2 que détient la Tchécoslovaquie chez la Banque des règlements internationaux (banque centrale des banques centrales). L’opération suscite aussitôt les suspicions des autorités de la BoE concernant la véritable origine du compte n°17, et leurs soupçons sont naturellement tournés vers la banque centrale allemande (Reichsbank). Le transfert est tout de même effectué, en dépit de ce doute, mais en dépit surtout de la farouche opposition de Pierre Fournier, alors président de la banque de France. Le gouverneur de l’institution recommande alors vivement à son confrère britannique « de faire enregistrer une interdiction auprès de la BIS d’opérer des transactions pour le compte des Allemands concernant l’or de la Tchécoslovaquie ». Mais rien n’y fait. Selon l’archive de la BoE, l’or, alors transféré, sera par la suite « placé auprès de banques belges et néerlandaises et le reste vendu à Londres, dans le courant du mois de mars ».
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