Bernanke et ses gouverneurs : La guerre des nerfs
Ben Bernanke ne sait plus où donner de la tête. Entre ses efforts désespérés de rassurer les marchés d’investissement internationaux, et la pagaille semée constamment par les discours des gouverneurs de la FED…Une chose est sûre ; ces quelques derniers mois, de son ultime mandat à la tête de l’institution, n’auront pas été de tout repos. Il y a quelques mois, le président de la FED avait tenté d’annoncer une prophétie optimiste selon laquelle la reprise économique US se maintiendrait à un niveau suffisamment solide pour justifier la diminution progressive des rachats mensuels de 85 milliards d’actifs, et la fin des taux d’intérêts proches de zéro. Il avait alors déclaré que les acquisitions d’actifs diminueraient à compter de cet automne, et prendraient fin à la mi-2014. Bernanke avait toutefois précisé que ce miracle prématuré tenait sur deux principaux piliers ; un chômage stabilisé autour des 7%, et une inflation baissée jusqu’à un niveau proche des 2%. Des propos, certes optimistes, mais largement modérés par des conditions assez difficiles à réaliser à court terme. Pourtant, les gouverneurs de l’institution en ont apparemment profité pour diffuser la panique au sein des marchés financiers, puisque, durant la dernière réunion du comité directeur de la FED, près de la moitié des membres ont affirmé « s’attendre à la fin de tous les rachats d’actifs avant la fin de l’année ». Du coup, Bernanke a dû encore revenir à la charge, limitant autant que possible les dégâts en rappelant, à qui voulait bien l’entendre, que le « chômage restait élevé (7,6%) et diminuait lentement, », et qu’une « politique monétaire très accommodante restait appropriée dans un avenir proche ». Ouf ! Encore une crise évitée sur le chemin du combattant qui mène le très surmené président de la FED vers le 31 janvier 2014.
Retour