L’Or de Bernanke vient de sonner
Renoncera au QE ou renoncera pas : c’est à l’issue de cette valse d’hésitations à laquelle nous avons été habitué depuis quelques mois que l’homme le plus puissant de la planète, Ben Bernanke, a enfin donné son verdict, le mercredi 10 juillet.
Pour le patron de la réserve fédérale, il n’est pas question pour le moment d’abandonner le programme d’achats de 85 milliards de dollars de bons du trésor et d’obligations hypothécaires réalisé chaque mois. Il considère en effet, que le moment est très mal choisi en précisant que le chômage est encore trop élevé et que l’inflation reste faible malgré tout. C’est selon lui ce qui justifie le maintien d’une politique monétaire ultra accommodante pour l’économie américaine.
Il est inutile donc de s’étonner de l’effet extrêmement euphorisant sur les marchés au lendemain de la déclaration de Bernanke : A Wall street, des niveaux historiques ont été atteints avec 15.461,76 points (+ 1,1%) pour le Dow Jones dépassant le niveau du 28 mai dernier (15.409,39 points), 3.578,3 points (+ 1,63%) pour le Nasdaq son plus haut niveau depuis le 29 septembre 2000.
Sur les places européennes, l’excitation n’a bien évidemment pas fait défaut saluant l’annonce de la Fed puisque Francfort a gagné 1,37 %, Paris 0,74 %, Amsterdam 0,56 % et Madrid 0,45 %. Londres a repris pour sa part 0,59 % après repli relativement insignifiant.
Avec les injections de liquidités massives et le maintien des taux d’intérêt à leur plus bas niveau, le chef Bernanke a su rassurer les investisseurs. Il faut dire que ces derniers ont été partiellement atteints de paralysie lors de son discours du 19 juin dernier, au cours duquel il a laissé miroiter l’éventualité de ralentir le programme d’assouplissement monétaire d’ici à fin 2013. Une marche arrière donc qui a fait perdre 1.6% au Dollar et a ravivé l’éclat de l’once d’or qui est remontée au dessus de 1.250 dollars. Ce revirement n’était-il pas prévisible ? Qui a pu croire que l’économie américaine reprenait sérieusement du poil de la bête ? Reste maintenant à savoir si la bonne décision a été prise.
(Sources : L’écho/Le monde)
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