Des taux d’intérêts faibles, en attendant de guérir l’Europe
La semaine dernière, la BCE annonçait officiellement son intention de poursuivre une politique monétaire à base de taux d’intérêts très bas, rompant ainsi avec son ancienne stratégie en la matière. Les porte-paroles de l’institution justifient cette décision par la nécessité de « guérir » l’Europe avant de changer de politique. C’est le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, qui avait fait l’annonce, jeudi dernier, expliquant que la politique monétaire de la BCE demeurerait accommodante « aussi longtemps que nécessaire ». Il confirme ainsi l’engagement de son organisme à appliquer des taux actuels dont le niveau historiquement bas (0,50%), promettant même de les baisser davantage, si cela s’avère nécessaire. Dans le cadre d’une table ronde aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, Benoît Coeuré, administrateur de l’Insee et membre du directoire de la Banque centrale européenne, avait fourni une explication détaillée de la conjoncture économique, justifiant cette décision en rappelant que « cela permet de protéger la zone euro des turbulences, des métamorphoses mondiales. La zone euro est en phase de guérison, il faut qu’elle soit tranquille, protégée, pour se guérir; et c’est aussi le rôle de la banque centrale, ça permet aux politiques de reprendre le contrôle du temps, de construire des solutions (…) et de concevoir des réformes structurelles ».
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