Le dilemme de la FED
Et c’est un dilemme qui sème la pagaille et la confusion au cœur de l’ensemble des marchés d’investissement. D’un côté, la réserve fédérale américaine est particulièrement désireuse d’instaurer l’idée que l’économie nationale est, non seulement en pleine reprise, mais présente également tous les signes d’une continuation certaine de ce rebond général. Cette détermination est d’ailleurs à l’origine de l’annonce faite par le président de l’institution, Ben Bernanke, il y a trois semaines, confirmant l’intention de la FED de mettre un terme à son programme accommodant d’injections monétaires. Cette stratégie, destinée à soutenir et booster l’économie américaine stagnante, ne serait donc désormais plus, d’après le comité directeur de l’organisme, d’aucune réelle utilité, étant donné les indicateurs très encourageants émanant des différents secteurs économiques US. Mais d’un autre côté, cette annonce, sensée rassurer les investisseurs internationaux sur la toute nouvelle solidité de l’économie du pays, n’a eu pour effet que de provoquer un état de confusion basculant, au mieux, vers un scepticisme prudent, et au pire, vers la panique. Un résultat assez décevant qui justifierait apparemment l’intervention de William Dudley, homologue et proche ami de Ben Bernanke. Le président de la FED de New York a donc récemment déclaré que la Réserve Fédérale américaine n’interromprait pas ses fameuses injections de liquidités, si la reprise de la croissance américaine décevait les prévisions établies pour elle. Il a également ajouté que « quand bien même le ralentissement progressif des rachats d’actifs interviendrait avant la fin de l’année, les taux d’intérêt directeurs de la FED pourraient rester très accommodants ».
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