Baisse de l’or : Autopsie d’un effet boule de neige
Les analystes de Commerzbank rapportaient, hier, les réactions provoquées par l’annonce de Ben Bernanke, président de la réserve fédérale américaine, jeudi dernier (20 juin). « C’est la panique qui dominait les marchés de l’or et de l’argent jeudi: (…) l’or a perdu 4,9% et l’argent 7,9% ». Une panique désormais calmée et contrôlée, mais qui traduit surtout l’impact d’une simple perspective d’amélioration US sur l’ensemble des marchés d’investissement. Dans le cas particulier du marché aurifère, la chute a été essentiellement alimentée par les angoisses relatives au « reflux des craintes inflationnistes après l’annonce du prochain retrait progressif des mesures de soutien extraordinaires de la FED à l’économie des États-Unis ». Du coup, le métal jaune perdait près de 100 dollars sur toute la semaine, passant, durant la séance de jeudi dernier, sous le palier des 1 300 dollars l’once, pour commencer à graviter, dès lors, autour des 1 290 dollars. Les observateurs notent toutefois que les titres du secteur ont tout de même « regagné de la vigueur dès vendredi », sans pour autant effacer les pertes encaissées entre-temps. Le cercle vicieux de la baisse implique deux facteurs majeurs ; la perspective d’un imminent retrait –d’abord progressif, puis définitif- des injections massives de soutien fournies par la réserve fédérale américaine à l’économie nationale. D’autre part, les efforts répétitifs du gouvernement US afin de propager l’image rassurante d’une économie relancée et revigorée de manière permanente.
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