Peut-on encore faire confiance à l’or ?
Et la question est particulièrement à l’ordre du jour, dans la mesure où la récente vague de baisse a fait naître une certaine inquiétude quant à l’avenir (à court, moyen et long terme) du métal jaune. Etudions la situation à ses racines mêmes ; les fondamentaux du marché aurifère. D’un côté, les banques centrales. Elles sont acheteuses nettes depuis plus d’une décennie (et, plus particulièrement, dans les pays émergeants) et maintiennent cet engouement, en dépit de la récente vague de repli. D’aucunes évoquent l’exemple chypriote comme la preuve du début de la fin de ce solide attachement pour l’or. Mais il est essentiel de rappeler, ici, que la vente en question ne mettra sur le marché que 10 tonnes qui vont rapidement disparaître dans l’océan des plus de 4.400 tonnes d’or qui s’y échangent annuellement. Par ailleurs, on retrouve un système monétaire mondial profondément et constamment marqué par un climat aussi tendu que méfiant. Olivier Delamarche (gérant et associé de la société Platinium Gestion) souligne d’ailleurs que « l’environnement n’est pas propice à la détention de dollars, d’euros, de livres ou de yens ». Il rappelle également que les principales banques centrales mondiales continuent à pratiquer des taux particulièrement bas et des injections de liquidités démesurées. Le genre de politique qui est fatalement condamné à l’effondrement. A titre d’exemple (pour ne citer que celui-là), depuis le début de la crise économique mondiale (2008), « le bilan de la Réserve fédérale a triplé, celui de la BCE a été multiplié par 2,6 ». Donc, en définitive, et en dépit de la forte baisse actuelle du métal jaune, il est encore possible de faire confiance à l’or.
Retour