La demande physique crée la surprise
L’hésitation des investisseurs n’aura pas perduré ; à peine deux séances après la publication des rapports chiffrés –très encourageants- relatifs à une série de nouvelles belles performances de différents secteurs de l’économie américaine. Rappelons que vendredi dernier, le métal jaune s’était replié de 2%, suite à la publication du rapport de l’université du Michigan indiquant que son indice du moral des ménages s’était hissé de 76,4 à 84,5 (durant le mois écoulé), contre les quelques 83,7 initialement escomptés. Par ailleurs, un porte-parole officiel avait annoncé que l’activité manufacturière autour de Chicago avait enregistré (sur la même période) sa plus forte amélioration en plus de 12 mois. Ces résultats optimistes auraient dû, donc, plonger le marché aurifère dans une nouvelle vague de creux plus ou moins permanent, relançant, dans la foulée, les rumeurs relatives à la nécessité (voire la certitude) d’une réduction très imminente des très accommodants 85 milliards de dollars américains de rachats d’actifs mensuels. Or, l’or réussit plutôt le résultat inverse ; la demande physique d’or (lingots, pièces d’or, produits de joaillerie…qui représentent 72% de la demande mondiale physique) s’est considérablement hissée, en réaction à la baisse des cours sur les marchés financiers. Un récent rapport officiel rapporte même que plusieurs détaillants et boutiques ont « subi des ruptures de stocks, tandis que les raffineurs ont été amenés à dresser des listes d’attente pour leurs acheteurs ».
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