Or : Un acteur clé dans les jeux géopolitiques
Si vous avez un tant soit peu suivi les récents évènements entourant le marché aurifère, vous êtes certainement au courant de la guerre farouche qui oppose, depuis près d’un mois, le métal jaune au biller vert. Le premier étant soutenu par une demande inlassablement renouvelée ; le deuxième s’appuyant essentiellement sur des institutions gouvernementales (FED, Banque centrale…) fermement décidée à sauver –sinon sa valeur- tout du moins sa réputation. Mais, jeux politiques, économiques et géopolitiques obligent, l’or pourra également toujours compter sur le solide appétit des principales banques centrales internationales dont la demande demeure dépendante d’un inlassable engouement public pour la brillance de la relique barbare. Notons, à ce propos et à titre d’exemple, que la Russie et le Kazakhstan ont récemment (mois d’avril) procédé à un très fort « enrichissement » de leurs réserves d’or (pour le septième mois consécutif), tirant ainsi profit de la vague de correction traversée par le marché aurifère. Par ailleurs, d’après les derniers rapports du Fonds Monétaire International, Turquie, Biélorussie, Azerbaïdjan et Grèce auraient également fait de même. Le métal jaune garde donc la confiance de l’ensemble des investisseurs, qu’ils soient particuliers, professionnels, ou même gouvernementaux. Rappelons que les réserves européennes officielles d’or (réunies) dépassent celles des États-Unis. D’ailleurs, certains analystes s’amusent à conseiller le gouvernement US « d’échanger de mauvais dollars qui ne coûtent rien à fabriquer contre du bon or européen acheté bon marché grâce à une politique d’austérité ». A bon entendeur !
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