Bernanke met en doute la reprise US
Et cette méfiance est loin d’être une interprétation extrapolée de son discours. Le président de la réserve fédérale américaine le dit clairement lui-même : « Un resserrement prématuré de la politique monétaire pourrait entraîner une hausse temporaire des taux d’intérêt, mais il comporte aussi des risques importants de ralentissement ou d’interruption de la reprise et de déclenchement d’une nouvelle baisse de l’inflation ». En d’autres termes, non seulement Mr. Bernanke ne fait pas confiance au marché financier américain, mais il remet également et clairement en doute la solidité et la fiabilité des récents signes de reprise affichés par l’économie nationale. Certes, ces attaques sont relativement modérées par l’assurance que des réductions des achats d’actifs seraient éventuellement opérées, « en fonction de la conjoncture », mais la méfiance demeure le mot d’ordre. Une méfiance à nouveau affichée, lorsque le sujet du marché du travail est à l’ordre du jour. Le président de la FED exprime alors ses inquiétudes, rappelant qu’il s’agit d’un marché qui ne présente encore aucune amélioration significative, et un taux de chômage qu’il juge encore « nettement au-dessus de son niveau normal, à plus long terme ». Bref ; la confiance règne ! Rendez-vous à la prochaine réunion du Federal Open Market Committe (FOMC) qui se tiendra les 18 et 19 juin 2013, et qui devrait montrer des signes révélateurs sur l’évolution de ce baromètre officiel de confiance qui demeure, pour l’instant, au plus bas.
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