La Tunisie plébiscite son or
Dans la lignée des pays qui cherchent à protéger, récupérer ou encore plébisciter leur métal jaune (Allemagne, Suisse, Algérie…), la Tunisie offre un exemple assez éloquent. Le président de la chambre syndicale des bijoutiers tunisiens a récemment déclaré, dans une interview accordée au site Africanmanager, que « la baisse des cours de l’or sur le marché mondial n’aura aucune incidence sur le prix du métal jaune en Tunisie, car il s’agit d’une baisse artificielle et éphémère ». En d’autres termes, le gouvernement tunisien maintient et consolide sa confiance au marché aurifère, en dépit des récents creux enregistrés depuis le début de l’année 2013. Egalement interviewé par le journal « Attounsia », le représentant officiel explique toutefois que cette confiance ne sera revue et réexaminée que dans un seul et unique cas ; que le cours de l’or encaisse une baisse prolongée, sur les marchés internationaux, « sur une période de deux ou trois mois ». Pour l’instant, on en est bien loin ! Il a ajouté que le prix de l’or, en Tunisie, n’a pas quitté sa pente haussière, depuis quelques décennies déjà. Il rappelle également que le prix du gramme (actuellement en vigueur à la Banque centrale de Tunisie) est de 87 dinars environ (près de 41 euros), alors qu’il est de 50 dinars seulement (environ 23.5 euros) sur le marché mondial. Selon ses déclarations, le gouverneur de la Banque Centrale Tunisienne serait fermement opposé à une quelconque baisse –ou même révision- des prix. En tout cas, pas avant que les réserves de l’institution ne soient totalement écoulés. Pour information, ces réserves vont de 40 à 50 kilogrammes (et même 80 kilos, d’après les rapports officiels).
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