Chypre et baisse de l’or : Quel est le rapport ?
On vous en parle constamment, en ce moment, ou vous l’avez peut-être lu quelque part en ligne ; les récentes déclarations de Chypre (selon lesquelles l’île s’apprêterait à vendre une bonne partie de ses réserves d’or afin d’assurer le financement nécessaire à son plan de sauvetage) étaient définitivement l’une des principales raisons ayant contribué à la baisse significative de l’or, la semaine dernière. Pourquoi ? Explications. Pour revenir aux origines de la situation, il faut savoir que la BCE a donné un ordre formel à la Banque Centrale Chypriote, exigeant la vente d’un minimum de 10 tonnes des réserves du pays (sur un total de 14,7 tonnes !). Maintenant, sachant que la demande mondiale s’élève à près de 4 800 tonnes annuelles, il est logique de conclure que ces 10 tonnes de flux aurifère en plus ne changeront pas grand-chose à l’équilibre général du marché global. Là où il serait justifié d’avoir certaines craintes, c’est au niveau de l’effet boule de neige. C’est simple ; si la banque chypriote a accepté –crise oblige- de vendre plus des 2/3 de son or, cela voudrait dire que la BCE peut aujourd’hui obliger n’importe quelle autre banque européenne à faire de même. Et, sachant que le bloc euro (en tant qu’ensemble) détient les plus importantes ressources d’or dans le monde (en terme de quantité), le résultat sur le marché aurifère ne pourrait être que néfaste. Comme la plupart des pays européens se trouvent ou se retrouveront éventuellement et fatalement en crise, les inquiétudes relatives à une issue similaire à celle de Chypre vont actuellement bon train. En d’autres termes, le métal jaune se retrouve, ici, « puni » d’être la solution ultime de sauvetage d’un pays en crise !
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