Or et FED : Les dessous d’une décision controversée
Plusieurs observateurs l’annonçaient et le prédisaient, depuis des semaines ; les espoirs d’une reprise américaine devaient inéluctablement conduire la FED à revoir, à la baisse, sa politique monétaire notoirement accommodante. Les analystes de la Société Générale soulignaient récemment que « nous commençons à voir les conditions économiques qui justifieraient la fin des QE de la Fed ». Ce fameux QE (quantitative easing, termes anglais pour “assouplissement monétaire“), est une stratégie monétaire consistant à faire racheter par la banque centrale des titres (essentiellement des obligations d’État). Les espoirs de reprise s’étaient considérablement amplifiés durant ce premier trimestre 2013, sur fond de rapports chiffrés pourtant très mitigés et globalement assez décevants. Bon nombre d’intervenants voient dans la récente annonce de la FED (insinuant son intention de diminuer bientôt ses achats d’actions) un moyen ultime de tirer la valeur du métal jaune vers le bas, entre autres motifs non-déclarés. Il y a également la volonté de l’institution de booster la valeur du billet vert, ternie considérablement depuis la crise économique 2008. L’analyste professionnel Charles Sannat soutient d’ailleurs cette thèse, soulignant que « on est clairement dans le piège des taux bas, comme on le vit dans la situation japonaise depuis 30 ans ». Selon lui, dans le cas où les taux d’intérêt européens et américains remonteraient « à 5 ou 6%, c’est l’insolvabilité ; nous serions incapables de payer les intérêts de notre dette ».
Retour