La fièvre de l’or envahit le Burkina Faso
Lamoussa Salif Kaboré, ministre en charge de l’Énergie au Burkina Faso, vient de créer la surprise. Délayant simplement les négociations et décisions prioritaires 2013 de son département ministériel, il vient d’annoncer que son ministère est en train de se pencher sur la relecture du code minier « pour le rendre plus attractif ». Lors du point de presse du gouvernement, tenu à Ouagadougou fin mars, M. Kaboré a donc justifié sa décision en soulignant que les actions majeures du pays doivent absolument être focalisées sur la fourniture du pays en énergie électrique et la relecture en cours du code minier. Cette prise de position n’a, en réalité, rien d’étonnant. En effet, le Burkina Faso connait, depuis quelques mois, une véritable ruée vers l’or. Aujourd’hui, des centaines de milliers de citoyens mettent en péril leurs propres vies dans l’espoir de découvrir quelques petites pépites. Le pays témoigne, chaque mois, de la naissance de villages champignons, lui conférant un air de grande ressemblance avec le Far West américain du 19ème siècle. Avec plus d’une décennie de flambée de prix à son actif, la relique barbare a vite fait de conquérir le monde entier ; gouvernements, institutions et organismes officiels, investisseurs privés…Et le Burkina Faso ne fait pas exception. Frôlant la mort au quotidien, les citoyens se lancent avidement dans des mines de quelques dizaines de mètres de profondeur, poursuivant inlassablement leurs grands rêves de fortune.
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