Les incertitudes économiques mondiales au service de l’or
Il faut avouer que la star du moment demeure l’île de Chypre. Certes ; lundi dernier, les ministres des finances européens ont finalement donné leur accord pour fournir 10 milliards d’euros à l’île, la sauvant –in extremis- de l’effondrement total de tout son système bancaire. Pourtant, les séquelles de cette crise majeure se font indéniablement ressentir, et ce n’est pas la Laiki Bank qui dira le contraire. Le second plus gros établissement financier chypriote va devoir subir une restructuration, imposant au pays d’importantes pertes aux dépôts dépassant les 100 000 euros. Toutefois, les dépôts dont les montants demeurent inférieurs à cette somme pourront éviter cette taxation. De son côté, la FED a annoncé, la semaine dernière, qu’elle comptait maintenir sa politique monétaire particulièrement accommodante, impliquant un programme d’injections massives de liquidités dans l’économie nationale. Cette décision a deux significations majeures et indiscutablement avantageuses pour le métal jaune. D’abord, cette prise de position aura pour effet direct de diluer la valeur du billet vert, rendant plus intéressant l’achat de la relique barbare (libellé dans la devise américaine) pour les détenteurs d’autres devises. D’un autre côté, il s’agit, ici, d’une manifestation pure et simple de manque de confiance dans la reprise espérée de l’économie nationale. Une incertitude qui ne peut que bénéficier à l’évolution de l’or, bien sûr.
Retour