2010 : Un véritable tournant pour l’or
Et pour cause ; 2010 marque le retour des banques centrales mondiales au premier plan du marché aurifère, en tant qu’acheteuses nettes d’or physique. D’après le fameux rapport du Conseil Mondial de l’Or (« Les stratégies de diversification des réserves des banques centrales »), la composition des réserves de change, à travers le monde, a considérablement changé. A une époque pas si lointaine, le dollar et l’euro constituaient 65% de ces réserves, les 35% restants sont partagés entre les autres devises (yen, livre…) et l’or. Par ailleurs, les banques centrales étaient vendeuses d’une moyenne annuelle variant entre 400 et 600 tonnes d’or (durant la période allant de 2002 à 2007). Cet énorme flux vendeur ne commencera à s’amenuiser qu’en 2008 (où elles ne vendent que 210 tonnes), avant de céder quelques 20 tonnes, durant l’année 2009. Dès 2010, ces institutions deviennent acheteuses nettes de relique barbare, hissant progressivement leur record jusqu’à atteindre les 550 tonnes (acquises en 2012). Et c’est une gourmandise largement partagée par l’ensemble des opérateurs et investisseurs du marché aurifère. En effet, selon les plus récentes prévisions officielles publiées par Thomson Reuters GFMS, le premier semestre 2013 verra les investisseurs acquérir plus de 152 tonnes d’or (résultant en une hausse d’environ 158 %, par rapport à 2010).
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