Hausse de l’or – Le rôle des banques centrales
D’après une récente étude, les coffres des principales banques centrales mondiales renferment ce qui a été estimé à 31.671 tonnes de métal jaune, dont une masse dépassant les 10.780 tonnes, reposant dans les réserves européennes seules. Le fait n’a rien de vraiment étonnant, dans la mesure où on a été témoins de la soudaine ruée des banques centrales vers le métal jaune, depuis 2008. Cette date coïncide avec la crise économique et financière qui a ravagé le globe de part en part, renforçant la position de la relique barbare comme valeur refuge ultime. Ce qui avait débuté comme un moyen, pour les banques centrales, de diversifier leurs réserves de change (diminuant ainsi automatiquement leurs avoirs en billet vert), s’est rapidement mué en une course vers l’ « armement aurifère », afin de se prémunir contre une nouvelle crise inévitable. Certes, le recensement, réalisé au terme de l’année 2012, révèle que les réserves de change détenues par les banques centrales représentent 62% de billets verts et seulement 8% de relique barbare. Toutefois, les professionnels rappellent que ce pourcentage (celui de l’or) est en constante hausse, faisant gagner au métal jaune un terrain précieux et jadis monopolisé par les devises majeures. D’ailleurs, il est indéniable que les banques centrales continuent à apporter un soutien considérable au marché aurifère, à travers des acquisitions massives d’or physique. D’après le CMO et le FMI, le troisième trimestre 2012 a vu les banques centrales de Russie, de Turquie, d’Ukraine et du Kirghizistan rejoindre le club privilégié des leurs homologues acheteuses nettes d’or.
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