Crise chypriote : Un risque de contagion ?
Après une semaine de mélodrame au suspens haletant, la situation chypriote semble enfin montrer les premiers signes d’une résolution qui continue tout de même à laisser plusieurs intervenants largement sceptiques. Après le rejet du plan de sauvetage international qui avait fait couler beaucoup d’encre, le gouvernement chypriote avait eu toutes les peines du monde à trouver une alternative efficace et rapide. Même les fonds nécessaires à concrétiser cette miraculeuse alternative n’avaient été rassemblés que lundi matin (25 mars). Autrement dit, à H-quelques heures du chaos total. Seul bénéficiaire de cette crise majeure ; l’or. « La demande de métal jaune a gonflé alors que les investisseurs cherchaient un actif sûr où se réfugier et on peut dire que la tendance à court terme pour le cours de l’or est désormais à la hausse après des semaines d’atermoiements », souligne Angus Campbell, analyste du courtier Capital Spreads. Mais le plus grand risque, à l’heure actuelle, reste celui d’une contagion de cette crise vers certains autres pays européens. Ce ne serait pas une première ; les crises d’endettement en zone euro ont un historique de contagion assez éloquent. En tout cas, Campbell se réjouit pour le marché aurifère qui n’a pas fini de profiter de la chute lente des systèmes monétaires et économiques internationaux : « La crise financière à Chypre semble encore loin d’être résolue. Du coup, il n’est pas surprenant de voir l’or reprendre des couleurs ».
Retour