L’or de la Turquie va à l’Iran
A croire que l’or ouvre toutes les portes. Ça semble être le cas de l’Iran qui est payée pour son gaz et son pétrole avec de l’or. En effet, l’Iran étant le 2ème fournisseur d’énergie de la Turquie, et au vu des restrictions dues à l’embargo américain, Ankara n’a d’autres choix que de payer ses factures énergétiques avec des lingots d’or. Pour comprendre l’ampleur du phénomène laissons parler les chiffres ; Pendant les onze premiers mois de 2012, les exportations du métal précieux vers Téhéran ont augmenté de 800%, ce qui équivaut à plus de 10 milliards d’euros. Autres chiffres éloquents ; respectivement 18% et 51% du gaz naturel et du pétrole consommés par la Turquie, sont fournis par l’Iran. C’est ainsi que l’Iran reste dans la course financière malgré son écartement du système bancaire international. Pour ce qui est du transport, les valises qui partaient au début en direction de Téhéran passent maintenant par Dubaï, qui s’est transformée en plateforme de transit et ce depuis l’été 2012. Par ailleurs, depuis le démarrage des exploitations des mines d’or turques en 2001, la sublime porte est devenue le premier producteur européen et lorgne une place dans le top 15 mondial d’ici 2016. Quant à l’Iran, son voisinage avec la Turquie est une véritable aubaine. En effet, troquer de l’énergie contre une valeur sure comme l’or, à l’heure où les autres actifs du marché financier sont en pleine période d’incertitude, permet à l’Iran de s’affranchir du joug du dollar.
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