La demande mondiale d’or
Faisant office d’assurance contre le risque de change pour les investisseurs qui détiennent des actifs en dollars, l’or fait toujours autant d’émules sur les marchés boursiers. En effet, malgré un recul de 5% par rapport à la consommation mondiale en 2011, les chiffres de la demande d’or en 2012 restent éloquents; 1097,6 tonnes. On pourrait y voir une corrélation certaine avec l’inflation qui est sur le point de battre des records en matière d’attisement des incertitudes. C’est ainsi que le métal précieux règne en maître sur un marché où les investissements sont hésitants pour ne pas dire absents. Cependant, les différents secteurs demandeurs d’or voient l’évolution de leurs achats à la baisse et cela en dépit d’une hausse de leurs valeurs respectives. La technologie est un des exemples les plus flagrants, avec une diminution de 7% en volume d’achat du métal précieux et une progression de 14% en valeur. En ce qui concerne les banques centrales, elles s’imposent avec 7% de la demande totale et cela malgré les variations des cours de la relique barbare. D’un point de vue étatique, les fidèles à l’or n’ont pas changé leur fusil d’épaule. Ainsi, la Chine se conforte dans sa position de premier acheteur mondial avec 265,7 tonnes, devançant l’Inde de 58,1 tonnes et les États Unis de 234,5 tonnes. Il est utile de signaler que la Chine a mené une politique économiquement offensive vis à vis du marché aurifère en allant jusqu’à encourager ses citoyens à acheter de l’or à grands renforts d’affiches et de spot publicitaires. En outre, la demande en bijouterie reste le parent pauvre du marché de la demande en métal précieux. L’or est aujourd’hui plus un actif monétaire présentant des propriétés de réserve de valeur et un actif financier liquide.
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