La conjoncture monétaire/fiscale soutient l’or
Pour la plupart des intervenants du marché d’investissement, croire en la valeur du métal jaune relève désormais de l’évidence. Mais, pour Dimitri Meyer, analyste de la société de gestion SPGP, cette foi se traduit par des prévisions des plus confiantes, puisqu’il estime que « les fondamentaux n’ont pas changé », ajoutant également qu’il est certain que « l’on va casser le plus haut historique ». il affirme aussi qu’il ne serait pas surpris que l’on dépasse les 2.000 dollars l’once en 2013. Selon Meyer, la première explication purement technique à cette hausse instoppable est la faiblesse des taux d’intérêt, puisqu’il rappelle que “on a des taux d’intérêt réels négatifs dans les principaux pays consommateurs d’or comme les États-Unis, l’Inde, la Chine ou l’Allemagne, ce qui est très bon pour l’or“. La Fed ayant indiqué que les taux d’intérêt allaient rester très faibles jusqu’à mi-2015, cela implique forcément que la relique barbare va continuer à bénéficier de cette stratégie monétaire américaine très accommodante. Sans compter que cette même stratégie a le don de ternir considérablement le vert du billet américain, boostant automatiquement le prix de l’or. Mais la FED n’a pas le monopole des politiques officielles accommodantes et avantageuses à l’or. En France, la loi fiscale s’y met également. Désormais, les opérations de vente d’or sont soumises à une taxe forfaitaire de 8 %, dont le calcul est effectué sur la base du montant de la transaction. Notez qu’il est également possible de choisir le régime des plus-values sur bien meubles, (taxe forfaitaire sur la plus-value de 19 % + 15,5 % de prélèvements sociaux), avec un abattement annuel sur la plus-value de 10 % au-delà de la 2ème année de détention ; ce qui donnera éventuellement lieu à une exonération totale au bout de 12 ans.
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