Accord de la dette grecque – Un chemin laborieux
C’est au bout de 14 heures de débat et de pour-parler, finalisées aux aurores de mardi dernier (27 novembre), que les 17 représentants des pays de la zone euro ont finalement réussi à formuler un accord préliminaire concernant la dette grecque. Fonds monétaire international et banque centrale européenne tiennent donc enfin une solution adaptée et susceptible de baisser le niveau d’endettement grec à une zone raisonnable d’ici l’année 2020. Cette réunion au sommet, tenue à Bruxelles pendant près de deux semaines, avait initialement pour but de fixer la dette grecque à 120 % du PIB. L’accord atteint place ce pourcentage dans les 124%, ce qui représente tout de même une réduction de près de 40 milliards d’euros. La fameuse solution concoctée par les 17 ministres, le FMI et la BCE inclut plusieurs pôles ; une réduction des taux des prêts de secours, une suspension de 10 ans des versements d’intérêts, et surtout l’accord d’une durée indéterminée (environ deux ans) de temps précieux et nécessaire pour que la Grèce puisse rembourser sa dette et relancer la procédure d’achat d’obligations. Vient également s’ajouter à la liste des « aides », une première tranche de « coup de pouce » monétaire de quelques 34.4 milliards d’euros qui devraient être accordés à la Grèce dès le mois de décembre 2012. D’autres tranches d’aide seront ultérieurement versées, tout au long du premier trimestre 2013. Au total, ces tranches cumulées devront atteindre les 43,7 milliards d’euros. Une somme sensée raviver les caisses atrophiées du Trésor Grec. Tout au long de la dernière semaine de novembre, et suite à l’annonce de ce fameux accord tant attendu, les marchés d’investissement ont connu des mouvements considérables après près de deux semaines d’hésitation. Le marché de l’or a particulièrement bénéficié de l’avancement de la situation grècque, marquant un retour en force vers la hausse.
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