Endettement en zone euro – La crise de confiance
Il aura tout de même fallu 14 heures consécutives (sans compter la semaine qui les a précédées) pour que les ministres des finances, réunis à Bruxelles pour débloquer la tranche d’aide financière de 31.2 milliards d’euros pour la Grèce, arrivent à un accord. La Grèce espère obtenir cette aide depuis le mois de juin dernier de la part du Fonds monétaire international et de l’Union européenne. La réunion de l’Eurogroupe s’était éternisée en raison surtout des conditions mêmes du déblocage que chaque pays tentait de modeler en fonction de ses intérêts. Mais la crise avait déjà connu des prémices de solution, mercredi dernier, lorsque la Banque Centrale Européenne a annoncé la recapitalisation des quatre principales banques grecques : la Banque nationale de Grèce, Alpha Bank, Eurobank et la Banque du Pirée. Toujours est-il que cette longue et laborieuse semaine de négociations a surtout été révélatrice de la crise de confiance au sein même de la zone euro. L’union des pays européens, dans son sens littéral, reste à consolider, voire à bâtir. Incapables de privilégier solidarité européenne à toute autre considération « individuelle », les représentants des différents pays participants avaient peiné à se prononcer unanimement et définitivement sur une solution adéquate concernant la dette Grecque, mais aussi le budget Européen 2014-2020. Une impasse qui risque de se refléter sur l’ensemble de la situation économique et politique de la Zone Euro, à moins que les futures réunions/crises similaires à celle-ci ne soient gérées dans des dispositions plus solidaires.
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