Les banques centrales boostent encore la flambée de l’or
Difficile, en réalité, de savoir lequel soutient l’autre le plus. Entre les banques centrales et le métal jaune, c’est avant tout une histoire d’appui mutuel. Et ça n’a pas toujours été le cas ; durant des années -des décennies, même- les banques centrales se sont essentiellement bornées à vendre leurs stocks respectifs d’or. Et puis la relique barbare a commencé à atteindre des records historiques, l’économie mondiale s’est mise à s’effondrer comme un fragile château de cartes, et les banques centrales sont alors devenues des acheteuses massives et nettes. « La monnaie ne valant plus grand-chose, de plus en plus de banques centrales, essentiellement émergentes -Russie, Brésil, Mexique, Corée du Sud et surtout Chine-, cherchent à diversifier leurs réserves de change, libellées le plus souvent en dollars ou en euros. Elles choisissent l’or, un actif réel et rare », rappelle Raphaël Dubois, gérant du fonds Goldsphere chez Edmond de Rothschild. Et ce sont de fières reconverties ! Mise à part la banque centrale chinoise (qui protège jalousement les informations relatives à ses réserves dorées), les principales banques centrales n’hésitent pas à afficher dignement leurs richesses en or. Pour les deux premiers trimestres de l’année 2012, l’ensemble de ces organisations aura tout de même acquis plus de 250 tonnes de métal jaune ! Dans un climat géopolitique et économique mondial de plus en plus tendu et stagnant, détenir une bonne réserve d’or devient clairement le seul et ultime moyen de se prémunir. Ce n’est pas la Bundestag -pour ne citer qu’elle- qui dira le contraire !
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