La crise made in USA bénéficie à l’or
C’est bien connu ; l’or est un baromètre de crise, et, au-delà de ça, une contrebalance efficace du dollar. Quand le billet vert plonge, le métal jaune flambe, réduisant le coût du dollar pour les détenteurs d’autres devises. Justement ; cette équation est plus que jamais à l’ordre du jour. À peine deux semaines après sa ré-élection à la tête des Etats-Unis, Barack Obama est déjà confronté aux prémices d’une nouvelle crise économique, cette fois-ci de nature fiscale. L’administration Obama doit en effet gérer l’inextricable problématique d’un précipice fiscal annoncé par la fin d’importantes réductions d’impôts ainsi que l’activation de coupes budgétaires, soit une épée de Damoclès de près de 600 milliards de dollars qui s’abattra fatalement d’ici le 1er janvier 2013. Dans ce contexte, l’agence de notation Fitch apporte sa contribution menaçante à ce tableau déjà assez macabre. Il semblerait, en effet, que le fameux AAA américain soit en danger de dégradation imminente. Rappelons qu’un tel évènement ne serait pas une première ; le même genre de conflits partisans (démocrates contre républicains) avait abouti à la dégradation de la notation triple A des USA par la Standard & Poor’s, en août 2011. Toujours est-il que cette tempête économique américaine bénéficie, comme toujours, à l’or que les spécialistes voient déjà franchir de nouveaux records en 2013. Alexandre Carrier, gérant à Natixis AM, estime par exemple qu’ « Il est probable que l’once atteigne 2000 à 2100 dollars en 2013.»
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