L’expectative politique est-elle bénéfique pour l’or ?
Dans l’absolu, pas vraiment. Pour les marchés d’investissement en général, une situation politique en suspens (semaines de campagnes électorales, périodes précédant un changement stratégique majeur ou une réunion politique décisive…) a souvent le don de figer l’économie. Les investisseurs s’abstiennent en effet de toute action, dans un sens ou dans l’autre, dans l’attente d’une issue précise. Pourtant, il est évident que l’or échappe à cette règle. Rappelons tout d’abord que le marché aurifère avait enregistré son plus récent rebond de hausse à la veille de l’annonce des résultats des élections présidentielles américaines, engrangeant près de 30 dollars en l’espace d’une journée. Même scénario pour l’expectative européenne concernant la Grèce ; à l’heure où le parlement s’apprêtait à voter le plan d’austérité relatif à l’attribution des tranches d’aide, le métal jaune maintenait un rythme serein de hausse, contrairement aux autres marchés (notamment les autres métaux précieux) qui encaissaient le coup avec une nette baisse. Et on ne peut non plus ignorer la belle performance de l’or quelques jours à peine avant le fameux 18ème congrès du parti communiste chinois (la chine est l’un des top consommateurs mondiaux d’or), destiné à effectuer un changement décennal capital (celui de son secrétaire général). En définitive donc, force est de constater que, plutôt que de figer le marché aurifère, les situations d’expectative politique mondiales ont surtout le don de mettre en avant son infaillible valeur refuge.
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