Prix de l’or – Analyse et perspectives à court terme
Il y a un mois, le prix du métal jaune engrangeait plus de 80 dollars, franchissant le cap des 1 741 dollars l’once, un seuil qu’il n’avait pas atteint depuis le mois de février. D’après Austin Kiddle, analyste du courtier spécialisé Sharps Pixley, « le marché de l’or avait apprécié le plan dévoilé par la Banque centrale européenne (BCE) et anticipait (alors) des mesures supplémentaires de la part de la Fed », et étant donné que « les investisseurs considèrent que ces mesures augmentent la probabilité d’un renforcement de l’inflation dans la zone euro », Simon Denham, analyste du courtier Capital Spreads, estime qu’il était naturel que « la réunion de la BCE provoque une vague d’achats d’or qui ont (éventuellement) poussé le prix du métal jaune » au-delà de son plus haut annuel (les 1 791 dollars l’once). Car la réputation de la relique barbare, bâtie sur sa capacité à faire office de bouclier contre les menaces inflationnistes, n’est plus à faire. N’oublions pas non plus que le recul du dollar face à un euro ragaillardi par les plans de la BCE a largement contribué à rendre plus attractif le métal jaune, libellés dans la devise américaine, pour les acquéreurs munis d’autres devises. Depuis, le cours de l’or a subi une phase de correction qui l’a ramené dans la zone des 1 740 dollars. Une stagnation qui n’empêche pas les analystes de se montrer confiants dans leurs prévisions ; la relique barbare atteindra les 1 800 dollars l’once d’ici la fin de l’année, grâce, notamment, à une demande mondiale attendue à des sommets historiques au terme du dernier trimestre 2012.
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