Or et stagnation – L’histoire se répète
Heraeus rapportait la semaine dernière que la forte demande sur les pièces d’or américaines d’une once dite « Gold Eagles » avait connu, après des mois de désaffection, un rebond impressionnant, hissant la production vers les 68.500 onces (soit près de 2,1 tonnes) frappées sous forme de pièces en l’espace d’un mois. Le chiffre représente le meilleur record de production atteint depuis janvier dernier. Selon les commentaires du fondeur-raffineur allemand, « cette tendance semble de nouveau dénoter de l’implication des investisseurs sur les produits d’investissement aurifères de détail ». Pourtant, en ce moment, l’or stagne. Et la correction que subit le métal jaune depuis une dizaine de jours rappelle fortement celle qui a été infligée au marché aurifère en 2008. La relique barbare avait alors frôlé les 1 000 dollars l’once, peinant étrangement à franchir ce seuil. La plupart des analystes expliquent aujourd’hui le phénomène par la vague de propagande qui avait, à l’époque, envahi le Net, affirmant que le métal jaune était bel et bien arrivé à terme de son voyage haussier, après 8 glorieuses années de progression positive. Bien que cette rumeur, lancée par la FED et ses alliés, ait alors lamentablement échoué dans sa mission, la force de la reprise initiale effectuée par l’or n’avait pas réussi à lui faire immédiatement franchir le palier des résistances intermédiaires accumulées au fil de 9 mois de repli. Ce n’est que sur fond d’un surprenant QE1 que l’or avait réussi à briser la résistance des 1 000 dollars. Suivant donc l’adage de « l’histoire qui se répète », il serait intéressant d’observer les retombées imminentes du dévasement de la devise américaine par le QE3.
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