FED, BCE.. et si l’OR avait le dernier mot?
Le lancement du programme de rachat de dettes souveraines par la BCE, suivi de l’annonce du “Quantitative easing 3″par la FED (40 milliards par mois de rachats de dettes immobilières) destinée à secourir une économie américaine défaillante, engage une quantité de liquidité inédite dans l’économie. La rapidité à laquelle seront imprimés les billets verts et l’euro pour contourner la déflation et les mouvements sociaux inhérents à la situation de crise actuelle, comportent de grands risques de crise hyper-inflationniste. Une enquête réalisée par Federal Reserve de San Francisco à ce sujet, à travers un sondage sur Facebook notamment, a démontré explicitement le mécontentement des américains par rapport à ces mesures d’assouplissement. La plupart des personnes interrogées lors de cette enquête, pensent qu’il s’agit là d'”un désastre à long terme”. En réalité, de cette action résultera un taux d’inflation réel, de plus en plus supérieur au taux de rendement et mettra par conséquent en péril le pouvoir d’achat des épargnants et des investisseurs. Pour contrer cela, la FED se fixe pour but le maintien du taux d’inflation à 2%. .. mais est ce vraiment réaliste? L’annonce de Ben Bernanke a bénéficié d’un tout autre accueil auprès des courtiers en métaux précieux. En effet, l’once d’or a bondi à 1778 dollars, son plus haut niveau depuis le 29 février dernier. Selon Julian Jessop, analyste à Capital Economics, le métal jaune pourrait toucher une nouvelle fois son pic historique de septembre 2011 (1921 dollars). Pour d’autres analystes, l’once d’or se dirige vers les 2.400 dollars à l’horizon 2013. Cette prévision traduit le contrecoup du caractère illimité de la planche à billets et le retour de l’incertitude dans la zone Euro. L’argent suit le métal fin dans sa progression, enregistrant une importante hausse à 34.94 dollars l’once, un sommet qui n’a pas été atteint depuis le 2 mars dernier. Il est donc incontestable que le stimulus de la FED ait bien dopé le marché des métaux précieux au détriment des actifs risqués. Au regard des mesures d’assouplissement monétaires annoncées, nous ne pouvons plus nier les menaces qui pèsent sur des populations mondiales. A cette cadence, aucune couche sociale ne sera épargnée et la majorité des acteurs de la vie économique seront touchés. Face à toutes ces craintes, le métal jaune, indépendant des cycles économiques, s’avère être un incontestable remède contre la perte de valeur des monnaies annoncée. Mais pour l’heure, il semblerait que les Etats fondent leur dernier espoir sur la FED et la BCE, sont-ils seulement conscients des limites du “sauvetage” ?
(Source : La Tribune/Citizenkane/Atlantico)
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