Or : Analyse macroéconomique au second trimestre 2012
L’Or….sereinement! Les cours de l’or ont chuté dans la plupart des monnaies Au second trimestre, le cours de l’or a enregistré une baisse dans la plupart des devises à l’exception de l’euro, du franc suisse et de la roupie indienne, grâce en partie à un dollar fort. En dépit d’une baisse de 3,8%, à 1.598.50 dollar l’once au second trimestre, le cours de l’or a tout de même enregistré une hausse de 4.4% dans la première moitié de l’année. Par ailleurs, l’abolition de la taxe sur les bijoux en or par l’Inde (8 mai) ou encore l’annonce du FMI de l’achat d’or par le Mexique, le Kazakhstan et l’Ukraine (24 mai) ont participé au maintien d’une volatilité assez élevée des cours. L’inflation mondiale recule mais des tendances sous-jacentes soutiennent l’or… Le ralentissement de la croissance mondiale et la chute importante des prix de l’énergie et des matières premières agricoles ont entraîné une décélération de l’inflation (désinflation) dans les principales économies. Les taux enregistrés nous ont renvoyé aux premiers jours de la crise financière de 2009 engendrant ainsi, une baisse des cours de l’or. Ce ralentissement économique s’est répandu aux Etats-Unis, en Grande Bretagne et a touché les marchés émergents. A l’heure actuelle, les pays émergents, qualifiés de moteurs économiques à l’échelle mondiale, continuent d’amasser de l’or de façon abondante. Les objectifs étant clairement de réduire leur exposition par rapport au dollar et de diversifier leurs réserves. Dans ce contexte, le risque d’une probable déflation future ou bien même d’une importante inflation comme c’est le cas pour l’Inde, devrait servir de catalyseur pour la demande du métal précieux et par conséquent exercer une pression à la hausse de son cours. L’Europe est bel et bien entrée dans une période de récession: l’Allemagne qui, habituellement jouit d’une croissance stable a succombé. La Suisse de son côté, a vu son indice des prix chuter pendant huit mois consécutifs et le risque déflationniste est sur le point de s’amplifier. Dans un tel environnement, les Banques Centrales sont de plus en plus sollicitées pour la relance économique à travers des marges de manœuvre plus étendues. C’est dans cet esprit, que le 5 juillet dernier, la Banque d’Angleterre (BoE), la Banque Populaire de Chine et la BCE ont annoncé ensemble un nouveau programme d’assouplissement quantitatif (quantitative easing). Il s’agit d’achat de bons du trésor et autres titres financiers ayant pour but d’augmenter les réserves du secteur bancaire et l’argent en circulation dans l’économie. Sauf que les poussées inflationnistes qui ne devraient pas rester longtemps étrangères à ce scénario, entraîneront une volatilité plus élevée des prix des actifs, incitant les investisseurs à se protéger avec l’achat d’actifs tangibles tels que l’argent et l’or. Il apparait clairement que l’économie mondiale demeure de nos jours, totalement dépendante du soutien des Banques Centrales. Ce comportement ne fait qu’accentuer sa faiblesse chronique, aux yeux des intervenants sur le marché qui fuiront ce type d’incertitudes..Tout laisse donc présager pour le métal royal, de beaux jours à l’horizon… .
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