Le commerce parallèle d’or à Athènes
Des panneaux publicitaires flambant neuf et des néons lumineux fluos et criards…le tout placé au cœur même des rues bourrées d’immeubles délabrés et de bâtiments abandonnés ou mis en vente/location pour survivre à la crise. Il faut avouer que le contraste serait presque comique si le contexte n’était pas aussi dramatique.
Mais les nouvelles officines ne reculent devant rien pour attirer la clientèle désespérée. D’ailleurs, la publicité mensongère n’est pas un obstacle, en l’occurrence ; GoldBuyers, nouvelle chaîne d’officines assez florissante dans la capitale grecque et en banlieue, n’hésite pas à orner les pages de son site web d’un slogan alléchant : «Le cours de l’or a grimpé de 300% ces cinq dernières années». Notez que, sur la période de référence, l’or n’a progressé que de la moitié du taux annoncé. Par contre, cette belle exubérance disparait dès qu’il s’agit de dévoiler les chiffres relatifs à leurs marges, ou encore la destination du métal jaune acheté. Il faut littéralement extirper l’information de force à un employé pas assez aguerri qui révèle une marge plutôt impressionnante qui varie entre 5 et 10%. Du tout bénéf, donc, pour ce commerce presque « au noir ». Et encore ! Il semblerait que c’est un « marché » qui souffre profondément de la « rude concurrence » des commerces spécialisés. Sans commentaire.
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