Le métal jaune a-t-il fini de briller ?
« Il n’est pas anormal de voir les opérateurs tenter à tout prix d’engranger quelques bénéfices avant la fin de l’année », affirme Ross Norman, directeur du courtier spécialisé Sharps Pixley. D’où la tendance baissière qui est maintenue sur le cours de l’or depuis des semaines. Est-ce pour autant une raison pour déclarer la fin de l’ère dorée du précieux métal ? Loin de là.
Analyste chez le groupe BNP Paribas, Anne-Laure Tremblay estime que « son statut de valeur refuge n’est pas remis en question : en dépit des récentes corrections, il a mieux résisté depuis juillet que les Bourses ou les matières premières industrielles, ce qui prouve que l’or continue d’attirer des acquéreurs ».
Car, ne l’oublions pas, le Conseil mondial de l’or (CMO) a récemment révélé que la consommation mondiale d’or a enregistré une évolution impressionnante de l’ordre de 11% au cours du troisième trimestre 2011 seul.
L’organisme a d’ailleurs lié cette progression, à la forte demande de lingots et de médailles qui s’est prolongée sur toute l’année. Sans compter la grande surprise de l’année 2011 ; les banques centrales qui passent dans le camp des acheteurs, diversifiant leurs réserves respectives et hissant, dans la foulée, leurs achats d’or au plus haut niveau depuis 40 ans.